"Une sortie mémorable"

Silverwood74

Salut les amis

Dans cette rubrique, il y a "anecdotes", et justement, je me demandais si sur le théme d'une "sortie mémorable", vous n'auriez pas quelques sympathiques anectotes, dans le style,"decouverte inattendue", "sortie galére","sympathique rencontre".

Si ça vous dit d'en partager une petite (ou plusieurs) avec les collégues..............

Caterpillar

Bonjour,

Oui moi justement aujourd hui pendant ma sortie détéction  avec ma femme il nous est arrivé un rodeo surprise, (pas dans le sens ou vous le pensez  ) mais plutot l'apparition soudaine d'un jeune taureau échappée de son enclos poursuivie par deux agriculteurs en quads.

Je ne vous raconte pas la frayeur de ma femme, elle était quasiment grimpée dans l' arbre ...On était tranquillement en train de sonder le sol quand débarque la vachette d 'Interville en plein millieu du champ, heureusement j 'avais vue la béstiole arriver de loin et avais dit à madame "vite on déguerpille elle nous a vue "alors on s'est rapproché d'une haie et d'un gros arbre pour ce cacher en attendant que le jeune taureau passe sont chemin, ce qui ne fût pas le cas.

Les agriculteurs étaient au loin ne sachant comment faire pour le ramener aux bercailles ,nous attendions que ce gros pleins de muscles veuille bien bouger pour nous faufiller par derrière et reprendre l'entrée de barrière discrétos...ouf !!chose faite après 20 minutes à attendre caché dans la haie, direction les agriculteurs qui attendaient en préparant leur plan de rappatriment de la bête..

Pour info ce dernier nous informa que ce taureau était un peu foufou wouaou quel soulagement...Avec ce coup la ma femme a préféré rentrer ,mais quand même petite sortie sympa .

Raymond

Lancelot

J'ai déjà raconté mes sables mouvants et mes bottes ! 

Si ça vous tente, je la remets.

Pas près de l'oublier, celle-là ! 

Lancelot

C'était la fonte des neiges.

Un peu comme aujourd'hui. (j'écrivais en hiver)

J'ai profité que la terre était découverte et humide pour aller sur un terrain que je connais par coeur.

Du moins, je le croyais !

Je m'avance et, à dix mètres de la petite route ( du genre, un tracteur par jour), ça sonne.

Je m'avance d'un mètre pour mieux cibler ma proie.

En fait, la proie, c'était moi !

A peine avais-je avancé que, tout d'un coup, mes bottes ont enfoncé de trente centimètres.

Puis de quarante, cinquante, soixante et je continuais ma descente non consentante avec des glous-glous et des smutrfs-pshutf pas du tout rassurants.

Arrivé à mi-cuisse, j'ai enfin décidé de réagir.

D'abord je lance mon détecteur à dix mètres en terrain ferme (le détecteur, c'est comme le pinard ! Faut être responsable) et j'envisage une sortie délicate.

Je pose ma main gauche pour prendre appui mais tout le bras y passe.

Je me décide alors à l'impossible.

Soit j'y laisse ma colonne, soit ma peau.

D'un bond de survie insensé, je me contracte globalement et ne prenant appui sur rien, je saute, sort de mes bottes et galope en chaussettes jusqu'à la terre ferme.

A ce moment-là un automobiliste passe et fout le camp devant un tel zozo en chaussette dans la boue.

J'y repasse régulièrement en été.

C'est sablonneux.

Pas de trace de mes bottes.

Depuis, je ne vais plus nulle part à la fonte des neiges.

Copyright réservé à la France et à la Belgique. 

prosper

Pour moi c'est moin dangereux et c'est ce matin !!! Plus de 3 Kg de trompettes !!!

  Et quelques babioles

Caterpillar

Bonsoir,

Si je comprend bien c'est la rubrique trompe la mort ici ...

Vévé

Super les amis vos histoires 

comme quoi la détection peut parfois être bien dangereuse 

j'avoue Lancelot que ton histoire me " botte " bien !! 

Pour ma part ,

lors d'une fouille sur un crasch d'un avion allemand ( Fw 190 ) où nous avions creusés via une mini-pelle un trou de deux mètres de profondeur , trouvés une partie d'un des canons de celui-ci ainsi que des munitions .

Le résultat de ces fouilles n'étant pas satisfaisant à nos gouts , nous reprenons les détecteurs pour élargir les recherches en surface ,

et là en bordure de la forêt un méga son , tout de suite à grands coups de piochon dans une terre bien dure , normal au mois d'août , une forme métallique sort de terre , super la culasse du canon !!!

Et au bout d'un bon quart d'heure de piochon bien hard autour de l'objet , nous constatons dans un grand silence qu'il s'agissait tout simplement d'un obus de 75 qui bien sur n'avait aucun rapport avec l'avion .

Du coup après une bonne suée ( de peur ) nous prenons la décision de mettre un terme à cette fouille et d'appeler la gendarmerie qui fit venir le service de déminage pour récupérer le " pruneau " ainsi qu'un sceau d'obus de 13 mm .

Bref une journée bien chaude dans tous les sens du terme !!

Olemrac

Haha mon histoire est moins dangereuse! 

Je rentrais d'une sortie détection dans les champs en plein soleil et lors de mon départ  j'ai fais marche arrière!  Sauf que je n'avais pas vue le ruisseau juste derrière!  Hop j'ai vue le devant de la voiture se  lever et j'ai vu le derrière descendre brusquement...
je suis sortie en mode Indiana et j'ai regardé impuissant ma voiture qui faisait trempette dans le petit ruisseau!  
Heureusement l'agriculteur est passé par là et ma sortie la voiture de son bain! 
Une petite journée gravé dans ma mémoire.  

Silverwood74

Silverwood74

Salut les amis,

Pour ma part, une petite anecdote assez similaire a celle de l’ami « Caterpillard » ;

Le week-end arrive, donc petite sortie détection en perspective, je propose à mon épouse de m’accompagner, en lui précisant bien que c’est un endroit accessible et tranquille, et pas encore une de mes « rando détec » à rallonge dont elle n’est pas friande ; donc, accord pris, nous nous mettons en route pour une prospection sur le terrain d’un ami ; arrivé sur place, nous nous garons au bout d’un chemin de terre, sortons le matériel du coffre, puis  nous amorçons la descente vers le terrain qui se trouve en contrebas, mais auparavant nous devons traverser le prés de son voisin, ou se promènent  ses  vaches ; mon épouse n’étant pas très rassurée, je lui dis que j’ai déjà traversé plusieurs fois ce prés, et qu’il n’y a absolument rien à craindre de ces paisibles ruminants ;

Je n’avais pas fini ma phrase, qu’un petit son de clochette retentit en arrière de nous, c’était un chien de chasse qui descendait la pente à vive allure, suivant apparemment une piste, qui le conduisit à passer à travers le troupeau de vaches ; et c’est là que ça se gâte ; là-dessus, une vachette ( ou un taureau, je n’ai pas pris  le temps de vérifier)  furieuse, se met à sa poursuite en dévalent la pente à son tour ; arrivé en bas du prés, le chien lui, passât sans problème sous la clôture, mais pas la vachette (ou le taureau, je n’ai toujours pas eu le loisir de vérifier) et là, du coup, passablement agacée, elle se tourne vers la droite, heuuu ! C’est-à-dire vers nous,, pour nous engager sur un chemin de terre qui mène au terrain de prospection ; ma femme jetant un œil en arrière, me signal que la vachette énervée s’y engage aussi, je fis mine de gérer la situation, et me presse vers la porte grillagée qui ferme l’accès au terrain ; et là, gulp !!! J’avais oublié, la porte est fermée avec un antivol à combinaison, et dans ces moments là, pas évident de se rappeler  de ce fameux code à  quatre chiffres ;

Pendant ce temps,  montée en haut d’un monticule de terre, mon épouse continuée à crier que la vachette ne lâchait pas l’affaire, et moi, essayant de me souvenir des numéros gagnants, pour nous mettre à l’abri derrière le grillage ; une scène à la « de Funès » ; après quelques secondes interminables, je finis par trouver la bonne combinaison, et ouvris la porte ;

Le coup de l’émotion passé, nous passons la matinée à détecter tranquillement dans le pré de mon ami; puis vient l’heure de plier, retour à la voiture, mais avec le périlleux passage dans le prés de la vachette hystérique ; à moins d’opter pour un plan « B », c'est-à-dire, faire un léger détour en passant par un pré voisin ; par mesure de prudence, j’opte pour le plan « B », en espérant arriver à la voiture sans problème ; nous traversons donc le pré voisin, mais arrivé au bout, nous nous heurtons a de vieux fils barbelés rouillés, suivi d’ impressionnants buissons épineux, le tout bien entendu, sur un terrain très pentu et bourbeux, pas d’autre solution, nous allons devoir passer à travers, ce que nous avons fait, non sans y laisser au passage, quelques bouts de tissus, et les éraflures qui vont avec ; puis  soulagement, nous arrivons enfin à la voiture, et comme me le fit remarqué mon épouse avec quelques éclairs dans les yeux, avec la satisfaction, comme convenu au départ, d’avoir fait une petites sortie bien tranquille, dans un coin paisible !!!  

Ps :(Je tiens à signaler pour la petite histoire, que suite à plusieurs jours de forte pluie, il y eu un impressionnent  glissement de terrain, qui emporta  le petit sentier d’accès que nous empruntions, dans le torrent au fond du ravin,  à environ  cinquante mètres en contrebas, Gulp !!!

Lancelot

Vévé

Je comprend mieux maintenant pour quoi je trouve autant de capsules de " pif " en montagne Silverwood  , 

normal les vaches voyent le rouge !!! 

aruana

marty

Bonsoir 
je vous raconte,la mienne
Un jour d'automne, dans les bois le détecteur à la main, un p'tit son (une petite 20 centimes de franc et encore une autre, et puis un son pas habituel....
Je creuse (pas longtemps) mon piolet traverse un morceau de plastique  Je deblais tout (feuilles terre) et Surpriseeeee...
dans un bac de rangement, un livre, un journal, une boite de préservatif (pas usagers), un briquet une carte d'electeur, un porte clés....j'en oublis surement mais les 2 objets que je me rapelle et qui chaques fois que j'y pense me donne le sourire ce sont UNE BOUTEILLE de vin 'FRONSAC et une de 'Gin SAPHIRE (bleu).
Là ou j'ai honte c'est que je me suis dépéché de remettre le couvercle, la terre et les feuilles mais j'ai pas oublié de prélever les 2 bouteilles qui ont été vidés (avec moderation) et surtout avec ma conpagne au cours des jours qui ont suivis. (en pensant au gars qui les avaient enterrés et dont je n'ai même pas relevé le nom.sur la carte d'electeur).
Je sais c'est passss bien , mais qu'il était bon ce Fronsac...  

Silverwood74

La détection nous reserve parfois quelques surprises !!!
 Merci "Aruana" et "Marty" pour vos récits !!!

VOLQUES

Phi

Les « Contes » font les bons amis. 

C'était il y a quelques années, à peu près à la même période voire début novembre. Le temps où le chant des oiseaux est remplacé par les détonations plus ou moins lointaines. Mais bon, la matinée s’annonce belle et la sortie réalisable, sans contraintes.

Un champs de mon oncle, plusieurs fois poêlé en zigzag fera l'affaire. Il est bordé, le champs bien sûr pas mon oncle, à l'Ouest, par une oliveraie bien entretenue accolée à une pinède en pente douce, des restanques prisent dans les lauriers thym, lentisques et autres, apparaissent par endroit, saignées par les passages de sangliers, chiens et maîtres. Un signe évident de parcelles autrefois travaillées confirmé par des oliviers à la souche imposante, étalée, cramponnée dans le sol maintenant recouvert par un tapis d'aiguille. Leurs troncs principaux ayant été coupés, sûrement après l’hiver 54, les repousses s'étirent vers la lumière, combat singulier et inégal avec nos pins, envahisseurs méditerranéens bien aidés par l'ONF, période de reforestation malhabile oblige. Au Nord, le champs vient buter contre un mûr en pierre sèche encore intact quand on le voit, les broussailles, ronces, calycotum et autres gratte-cul font régner une loi épineuse sur son parvis et seul quelques amandiers ont pu se faire une place dans ces lieux. La restanque s'étire à l'Est jusqu'à une vigne familiale domptée par des fils de fer, elle m'a rendu quelques belles trouvailles malgré ses perturbations d'acier, peut être un signe de reconnaissance de l'époque ou j'apprenais la taille dans ces rangs. Pour finir, au Sud, le chemin d’accès rectiligne mi terre mi trous, borde successivement la vigne, le champs, l'oliveraie puis s'engouffre dans la forêt.

Le décor planté, j'en reviens à mon champs que je parcours un peu dans tous les sens, deux heures passées à balayer des sons graves, me réserve les tons aigus pour les plombs et autres confettis d'aluminium, à croire que ceci se reproduisent à l'infini ou aurai-je calqué mon cheminement sur les précédentes sorties?

Enfin, une demi dizaine de tirs plus tard, lassé par ce qui risque d'être un fiasco matinal et voyant surtout l'heure du retour, je décide, sans risque d'être plus bredouille, une escapade hors du champs et me dirige droit vers la pinède et ces oliviers devenus sauvages. J'avoue avoir du mal en forêt, sans doute mal habitué à la rigueur des vignes et à l'aisance de mouvement des champs, mais tant pis, laissons faire l'intuition, quelques fois c'est payant.

Une drôle de sensation commence à me prendre le corps, depuis quelques minutes plus aucuns sons n'arrivent à mes oreilles, l'ambiance du sous bois en est presque gênante et le son d'un petit ferreux serait à la limite souhaité. Les gâchettes ont cessés, les oiseaux décédés? Faut se faire une raison, je commence à flipper, du coup à siffler pour me rassurer.

Je me donne un but, je vais jusqu'à l'énorme souche creuse à trois mètre devant et je fais demi tour. Bon, je sais c'est un petit but, et je réalise que l'expression courageux mais pas téméraire ne s'adapte même pas à la situation, les derniers coups de poêle vont être rapides presque bâclés, habituellement, ils n'en finissent de finir.

N'attendant plus rien de cette matinée et presque comme une évidence, entre les bras de la souche, un son énorme vient couper le silence et du même coup mon sifflet. Sans trop réfléchir, je m'abaisse piochon en main et le flanque à côté de la cible supposé, un bruit creux suivi d'un craquement m'interpelle mais pas plus que çà. Voyant que le premier coup n'avait servi à rien, je m'apprête à faire une nouvelle tentative. Le bras levé, coupé dans mon geste, je vois le sol délicatement partir comme dans un sablier et une fraction de seconde plus tard celui-ci se dérobe sous mes pieds me laissant juste le temps d'agripper une racine bien placée dans ma descente. Littéralement surpris, je me retrouve suspendu contre la paroi du trou sous les fondations de l'olivier et là, une vision de rêve. Tout un tas de monnaies bien visibles prisent dans la terre accrochées à des fils végétaux, se balancent devant moi à porter de mains. Je tend un bras, l'autre étant occupé logiquement à maintenir ma position précaire, pour atteindre les pièces, je suis trop court, je m'éloigne même. En fait quelqu'un me tire par l'autre bras, les bords terreux s'écroulent dans l'extraction et une fois sortie de mon piège, j’entrouvre les yeux, mon épouse est là en train de me secouer et me dit : " tu ne devais pas te lever tôt pour sortir ce matin ? ".

Désolé pour ce récit inspiré par l'anecdote, réelle celle-ci, assez banale que j'avais écrite pour le sujet, mais elle manquait un peu de féerie et pour la future période de Noël, j'ai juste comblé ce point.

Revenons donc à la véritable histoire, le lieu est le même, je ne vous ferai pas l'affront de le détailler à nouveau. J'avais bien réussi à me lever tôt et une fois arrivé sur place, déjà une irrésistible envie de soulager ma vessie se fait sentir. Allez, une mise en jambe sur la longueur du terrain face au roncier et une fois en haut, je viderai le surpoids. Arrivé sur les lieux de vidange, devant cet entrelacs d'épines, je m'exécute en sifflotant, preuve d'ailleurs que l'homme peut faire deux choses à la fois. J'avais presque terminé les derniers centilitres quand subitement, trois mètres à côté de moi, surgit au beau milieu de la touffe épineuse, un commando chasseur couleur palette de peinture kaki, arme à la main pointé vers le bas, les yeux fixés vers mon bas. Pour le coup, je reste sans voix ni sifflement, juste le sifflet à l'air, le temps qu'il s'extirpe de sa cache. Il me regarde une dernière fois, plus haut maintenant, secoue la tête de droite à gauche, comme une petite insulte silencieuse, tourne les talons et file droit vers les bois. Prenant à peine conscience de la scène, je me rappelle avoir dit simplement : « comment je pouvais savoir? ».

Lancelot

Silverwood74